Petite pause dans le promo de notre numéro papier « Printemps-Été 2025 » pour reprendre un peu la découverte des splendeurs qui veulent rejoindre notre grande famille. Les playmates sont de retour ! Et aujourd’hui, c’est au tour d’Anya, photographiée pour notre fidèle Antoine Verglas. Découvrez son interview et ses photos :
Playboy France : Peux-tu nous dire qui tu es ?
Je m’appelle Anya Angjeli. Je suis originaire d’Europe de l’Est, mais j’ai vécu près de vingt ans à New York. J’ai porté de nombreuses casquettes : mannequin, coach sportive, investisseuse dans l’immobilier… Mon dernier projet m’a menée à Austin, au Texas, où je travaille à réinventer la manière dont les femmes réintègrent le monde des rencontres en ligne après un divorce ou une séparation.
Je conçois et dirige des séances photo destinées aux profils de ces femmes sur les sites de rencontres — des femmes qui, bien souvent, n’ont pas daté depuis des années.
Nous vivons encore dans une société profondément âgiste, où l’on tente d’imposer une date de péremption aux femmes. J’ai voulu briser cette frontière, leur redonner confiance, leur rappeler qu’elles peuvent être séduisantes, puissantes et irrésistibles, peu importe le chemin parcouru.
Ce qui m’anime, c’est de voir les transformations que cela opère dans leurs vies. Je suis convaincue que notre manière de nous percevoir influence profondément notre existence. Et je sais que je peux contribuer à magnifier cette perception, en offrant aux femmes le droit d’occuper pleinement l’espace, dans toute la splendeur de leur féminité assumée.
En dehors de cette aventure entrepreneuriale tournée vers l’empouvoirement féminin, je pratique le yoga, le tennis, et j’adore styliser mes propres séances photo.
Comment as-tu commencé le mannequinat, et plus particulièrement dans sa dimension érotique ou sensuelle ?
Je suis arrivée à New York au début des années 2000, encore adolescente, avec le rêve de devenir mannequin. Mais ce n’est que lorsque j’ai rencontré Antoine que j’ai eu envie de poser nue. J’ai tout de suite senti que c’était le bon moment et que c’était la bonne personne. J’aimais profondément son regard — un style joueur, jamais forcé ou artificiellement sexy. Ce ton m’a beaucoup parlé. Je ne m’étais jamais identifiée au terme de « modèle érotique ». Pour moi, ma simple présence en tant que femme est érotique. Je n’ai pas besoin d’être nue pour exprimer cette énergie. Il suffit de mes yeux. Je cherche simplement à vivre la version la plus authentique de moi-même — et à voir où cela me mène.





Quel est ton rapport à la sexualité et à ton corps ?
Ma sexualité est sacrée. Elle ne cherche ni validation ni approbation — elle est faite d’énergie, d’intention, de magnétisme. Je ne considère pas mon corps comme quelque chose à dissimuler ou à exhiber. C’est un véhicule à travers lequel j’expérimente la vie, et je l’honore par le mouvement, des rituels de soin, ou parfois… une virée shopping ! Mais j’essaie aussi de ne pas rester prisonnière du plan physique, de cultiver ma spiritualité, de garder les pieds sur terre et de remercier chaque jour pour ce que j’ai.
Pourquoi as-tu voulu rejoindre la famille Playboy ?
Parce que Playboy, dans ce qu’il a de plus noble, a toujours célébré des femmes à la fois instinctives et intellectuelles, délicates et audacieuses. Ce n’est pas poser pour « être jolie » — c’est incarner une forme de puissance. Une puissance féminine, une puissance intérieure. J’ai eu envie d’intégrer cet héritage — un manifeste de liberté, de complexité et de désir. Être une femme Playboy, c’est affirmer sa présence dans un monde qui, enfin, semble prêt à me voir dans mon intégralité.






Qui sont tes inspirations dans l’art et dans la vie ?
Anaïs Nin, pour ses mots. Monica Bellucci, pour sa sensualité assumée. Et Kate Moss, bien sûr — pour son esprit indomptable. Plus largement, je suis inspirée par les femmes qui transforment leur douleur en puissance. Et par celles qui, peu importe où elles en sont dans leur parcours, gardent une faim intacte de réussite, sans jamais perdre leur humilité.
Comment s’est passée la séance avec Antoine ?
Antoine est un véritable artiste. Il ne se contente pas de photographier une jolie fille — il capte l’essence de la personne réelle, et sublime cette authenticité. Avec lui, je me sens libre d’être moi-même. Même si je bouge mal ou que je rate un geste, je sais qu’il saura trouver l’angle juste et me mettre en valeur. J’ai une immense confiance en son regard, ce qui m’autorise à tenter, à explorer, à être parfois un peu avant-gardiste. Il me donne le sentiment d’être en sécurité dans l’expérimentation.
Il voit la beauté là où on ne l’attend pas. Ce que vous croyez ordinaire, son objectif le révèle comme jamais. Une fois que j’ai compris sa « langue », sa manière de travailler, je suis devenue accro à nos séances. C’est une danse à deux, un langage commun. Quand on se comprend et qu’on crée ensemble quelque chose de beau, c’est un pur moment de grâce.
Quels sont tes rêves aujourd’hui ?
Mon rêve est de continuer à jouer le rôle d’ange gardien pour toutes ces femmes qui se redécouvrent après une rupture ou une longue relation. Je sais ce que c’est que de devoir tout recommencer, de se demander avec angoisse : « Qui suis-je maintenant ? » Et il n’y a rien de plus gratifiant que d’accompagner une femme sur ce chemin.
À titre plus personnel, je rêve d’une vie nomade, de pouvoir travailler partout où le vent me porte, en continuant à créer du sens. J’aimerais aussi acheter des biens immobiliers sous-évalués et leur rendre leur beauté. C’est là que je m’épanouis pleinement.
J’ai passé des années à porter du poids, émotionnellement comme physiquement. Aujourd’hui, je veux une saison de jeu, de feu créatif, voir jusqu’où je peux m’étirer. J’aime créer la beauté autour de moi. Et je veux devenir un avec elle.