Celle qui faisait la une des tabloids il y a quinze ans, l’une des it-girls originelles, avant l’existence d’Instagram, sans culotte à l’arrière des taxis ou en maillot de bain avec un bracelet électronique à la cheville – porté en accessoire de mode, suite à une condamnation pour conduite en état d’ébriété –, revient sur les écrans des abonnés Netflix pour une énième comédie romantique totalement inregardable : Irish Wish. Elle y apparaît un peu vieillie, forcément, mais pas encore totalement détruite, en pré-Julianne Moore. Dans ce « rêve irlandais », Lindsay joue Maddie, prête-plume du bel écrivain à succès Paul Kennedy, qui tombe amoureux de sa meilleure amie à elle, et décide de l’épouser sans tarder, loin de New York, sur ses terres natales irlandaises. Par chance, Maddie, conviée à la cérémonie, y rencontre une fée qui lui propose d’exaucer un voeu : épouser Paul à la place de l’amie. On a du mal à croire que les dialogues ou le jeu de tout ce petit monde ne sont pas caricaturaux exprès, pour rire, pour se moquer de la bêtise insondable et de la vacuité des Américains qui flottent à la surface des choses, sans jamais pouvoir rien pénétrer d’autre mais non. C’est dommage, Lindsay mériterait mieux, avec ses tâches de rousseur et sa chevelure d’un autre temps, seulement « mieux », ça n’existe pas.