C’est la belle et mystique Bambi que nous présentons aujourd’hui, et figurez-vous que madame a des choses à dire sur toutes les activités étonnantes de son existence. C’est pour cela qu’au-delà de vous renvoyer vers son instagram et sa chaine youtube, nous l’avons aussi interviewée :

Playboy : Qui es-tu ?

Bambi : Bambi, 25 ans, bientôt 26, du signe Verseau. Née dans le nord de la France, mais enfant de la Terre et locataire du monde. Je n’arrive jamais à dire qui je suis sans le montrer, c’est peut-être trop abstrait pour moi. Il n’y a que dans la création qu’on se réalise au monde. Mais pour satisfaire une opinion générale, je dirais que je suis guérisseuse holistique, ou thérapeute. Diplômée de phytothérapie, naturopathie, énergéticienne, masseuse lymphatique, et j’en passe. Voyageuse à plein temps, je cours de pays en pays à la découverte de médecine traditionnelle pour proposer des techniques de guérison toujours plus efficaces. Mais je ne suis pas que ça, c’est une partie de mon incarnation, dans un ensemble plus complet.

Tu as une chaîne Youtube sur laquelle tu postes essentiellement des vlogs, où l’on peut te suivre voyager, te voir en van, en caravane, mais aussi du contenu plus girly et traditionnel : d’où vient ce projet ? As-tu envie de voir te chaîne exploser pour en vivre et devenir Youtubeuse ou influenceuse ?

Ce projet de chaîne Youtube vient de deux choses essentielles qui vibrent en moi, partager, transmettre, proposer une autre façon de consommer, de vivre, sans pour autant tomber dans les clichés, montrer que c’est possible de vivre en camping-car sans avoir de dreadlocks tout en prenant des douches quotidiennement (j’adore les dreads et les gens qui puent, qu’on s’entendent !), et aussi de ma nécessité à faire éclater ma créativité d’une manière ou d’une autre. Plus tôt dans ma vie, je trouvais mon équilibre dans la peinture, maintenant ce sont les belles images et le montage qui font mon bonheur. J’ai envie de voir ma chaîne exploser mais que si elle sert une cause qui me dépasse. Je ne pense pas que l’intérêt soit primordial que ma personne soit mise en lumière. Par contre, un contenu, un message, une idée, des connaissances, oui. Et si ça passe par mon exposition, alors ça me va. Les conditions sont strictes, mais importantes, car je ne souhaite pas faire du divertissement abrutissant. J’aime savoir que mes vidéos peuvent apporter même 1% de changement en quelqu’un.

On sent derrière tous tes projets une philosophie particulière, comme si malgré ton jeune âge, tu avais déjà une vision du monde marginale : un côté écolo, vegan, libre, woke même, et pourtant à la fois on ne retrouve pas l’intolérance propre au wokisme, la preuve dans ta façon de collaborer avec nous. Peux-tu nous en dire plus sur ta vision du monde ?

Je n’appartiens à rien, et encore moins à un mouvement. Je suis en éternelle remise en cause de ce qui rentre dans mon cerveau, c’est pour ça qu’on me voit souvent en cure, en jeune, en test de plein de choses. Car je vais et viens avec les concepts que je découvre, que j’expérimente un temps et ensuite je fais le bilan en voyant ce que je garde et ce que je jette. Dans le but de toujours aller plus loin dans ma spiritualité, mon bien être, mes performances. Donc le monde que je me crée est et un subtil mélange de plein d’influence, de prise de conscience, d’art de vivre, de guérison… S’enfermer dans un courant est à mon sens une manière de mourir sur place en prenant pour acquises des choses qui ne seront jamais remises en doute. Et je ne souhaite à personne la prison, encore moins à moi. Ma relation à la liberté n’a pas de limite : logique.

Comment expliques-tu avoir été aussi indépendante, si jeune ?

Je crois que j’ai vite compris que le monde dans lequel on a essayé de m’éduquer ne faisait pas sens. Si ça ne fait pas sens, je ne fais pas. Et en me heurtant à la hiérarchie du monde classique, avec parents, patrons, etc., j’ai saisi qu’il fallait que je crée mon propre monde si je voulais vivre en paix. Alors j’ai mis en place ma propre éthique, mes propres lois, basées sur l’amour, la liberté et la nature. Ce qui m’a naturellement écartée du monde traditionnel, pour que le vrai monde m’accueille, tout en faisant cohabiter le mien. Je n’ai pas eu peur de prendre mes deux affaires et partir, car je savais que c’était juste.

En parallèle de toutes ces activités, tu sembles aussi avoir un rapport au corps pensé : tu es modèle photo, et photographe également, et tu n’hésites pas à te dénuder. Quel est ton rapport à la sexualité et à ton propre corps ? Est-ce érotique ? Artistique ? Personnel ?

Le rapport au corps je n’y pense pas, il vit avec mon esprit, c’est un fait. J’essaye parfois de créer du lien entre les deux quand je sens qu’une distance se fait. Mais j’en prends soin plus que tout. Par une hygiène de vie, des études, des recherches, et la mise en pratique quotidienne sans flancher. Il me le rend bien, je le célèbre, je ne veux donc pas le cacher. Pourquoi mettre en obscurité une chose que tout le monde possède (à quelques exceptions près). C’est comme faire le silence sur le fait que tout le monde respire. Avoir honte d’un bout de fesse alors que nous en possédons tous une, c’est encore une chose qui dysfonctionne. Je pense que l’intention est tout, et que si le but est de démocratiser et désexualiser un téton, alors la photo est réussie. Si les pensées sont vicieuses et le message trouble, il en est autrement. La démarche n’est ni artistique, ni personnelle, elle est tout autant qu’une photo de paysage.