C’est Halloween ! En plus de notre soirée déjà iconique du 31, on met le projecteur sur une digitale cover toute rouge et très adaptée : Miss Mandy, notre playmate du mois ! Découvrez son interview ainsi que ses autres photos :

Playboy France : Tu sembles avoir mille passions. Par quoi tout cela a-t-il commencé ?

Je suis une fille aux multiples centres d’intérêt. J’ai d’abord fait des études d’art, avec une licence en Beaux-Arts. Mon envie, à travers la peinture, était de montrer la fragilité de l’expérience humaine en la juxtaposant à la beauté du corps féminin. Je crois que ça reflète bien ma propre vie — mes luttes, mes doutes, et cette obsession de l’esthétique que je regarde à travers mon propre prisme. Et si tu veux vraiment me connaître, il faut savoir trois choses : un rendez-vous à la salle de sport, c’est non négociable ; il ne faut pas avoir peur du noir, parce que je pratique l’urbex dès que je peux ; et il faut aimer Disneyland, parce que j’y retrouve toujours un peu de magie.

Comment es-tu passée de l’art au mannequinat ?

À l’école, j’ai beaucoup souffert du harcèlement. J’avais une esthétique plus sombre que les autres, et ça ne passait pas. Alors, j’ai cherché à redéfinir ma propre beauté. Je passais des heures à feuilleter d’anciens Playboy et Bizarre Magazine et j’ai compris que je pouvais fusionner mes deux mondes : mon goût du noir, du décalé, et la sensualité assumée.
Cette image sexy est devenue une sorte de masque, un moyen de m’affirmer socialement, de booster mon estime, et de laisser une trace.

En Californie, les apparences et l’art sont étroitement liés. J’ai voulu créer un impact durable, sans devenir une caricature. Et quand je ne pose pas ou que je ne peins pas, je présente des émissions de chasse aux fantômes, je tire au stand, je fais du burlesque et même du catch professionnel.
Je veux que les gens comprennent que je suis là pour durer — pour être moi-même et franchir tous les obstacles. Dans cinquante ans, si une petite fille tombe sur mon travail et se dit : « Elle l’a fait, alors moi aussi je peux », j’aurai gagné.

Quelle est ta relation à la sensualité ?

Quand on intègre ses passions dans son art, la sensualité devient naturelle — presque instinctive. Dès qu’on se sent bien dans sa peau, cette confiance transpire à travers l’objectif. J’aime mélanger les looks plus sombres avec des poses gracieuses, courbes, féminines. Pour moi, les formes d’une femme sont un langage visuel — mon rôle, c’est de les sublimer. Je veux que celui qui regarde soit saisi par cette beauté immédiate du corps.

Tu sembles entretenir un vrai lien avec la marque Playboy. Quand cette fascination a-t-elle commencé ?

En grandissant dans les années 2000, Playboy était déjà une icône. Les tatouages Bunny, les vêtements, les bijoux — tout le monde en portait. Je savais que je voulais en faire partie, mais je ne savais pas encore comment. C’est en découvrant Elvira, Mistress of the Dark, et sa collaboration avec la marque que j’ai eu le déclic.
Plus tard, j’ai trouvé un Playgirl de 1998 avec Peter Steele de Type O Negative : ce mélange de sensualité et d’imagerie gothique, de métal sombre et d’érotisme classique m’a bouleversée.
Playboy, à travers ces contrastes, a réussi à parler à des filles comme moi — à rendre le glamour accessible sans renoncer à l’obscurité.
Dix ans plus tard, j’y suis.

Quelles sont tes plus grandes inspirations artistiques ?

L’artiste qui m’inspire le plus, c’est Olivia De Berardinis. Si tu as déjà ouvert un Playboy, tu as forcément vu une de ses œuvres. Elle a peint mon amie Masuimi Max plusieurs fois — un mélange d’attitude, de sensualité et de formes parfaites. Et ses toiles de Bettie Page ? Inégalables.

Quels sont tes projets du moment ?

J’ai toujours quelque chose en tête. En ce moment, j’ai envie de voyager davantage. J’ai enfin mon passeport, et l’Europe m’appelle !
J’aimerais visiter l’Allemagne, assister à quelques concerts là-bas.
Le métal allemand a une place spéciale dans mon cœur — Rammstein et Eisbrecher, par exemple, incarnent parfaitement ce mélange de puissance et de sensualité que j’aime.

Et quel serait ton mantra, ta philosophie de vie ?

Ne jamais cesser de s’améliorer. Les rêves le restent tant qu’on ne dépasse pas ses peurs. Je refuse de vivre avec des regrets. Je voulais faire de l’art : je l’ai fait. Je voulais apparaître dans Ghost Adventures : j’ai appris la chasse aux fantômes et je me suis lancée. Je veux encore beaucoup de choses — et c’est pour ça que je ne m’arrêterai jamais. Les légendes se construisent sur le talent et la persévérance. Je construis simplement la mienne.