Chez Gucci, exit Alessandro Michele, ses références 70’s et son dandysme au kitsch assumé. C’est Harry Styles qui a dû se sentir orphelin… Comment va-t-il bien pouvoir s’habiller quand il reviendra nous emmerder avec une nouvelle ritournelle qu’il chantera sans aucune conviction, comme à son habitude ? Le designer stylé et le chanteur Styles vivaient une vraie histoire d’amour, pleine de rubans et de looks non-binaires… Mais alors, c’était lui son mec ou bien Jared Leto ? On s’y perd. Toujours est-il que le style très (trop ?) marqué du Romain aux longs cheveux noirs a fait son temps. La direction de Kering l’a remplacé par un certain Sabato de Sarno (c’est qui ?). Le 12 janvier, il a présenté son premier défilé masculin à Milan, au sein d’une ancienne fonderie des années 30.
C’est le jean qui est à l’honneur, dans un bleu profond, brut, et évidemment large, pas tout à fait baggy mais presque. Disons baggy chic, comme un sac de pomme de terre dont les plis seraient « pensés ». On se fout sur l’épaule une variante du sac Jackie (pour Jackie Kennedy), habituellement pour femmes, en rouge Ancora, et c’est parti ! Les manteaux sont oversized, à double-boutonnage ou non, avec des épaules quand même moins armoire normande que celles d’Anthony Vaccarello pour Saint Laurent. Le jeune de Sarno, à ne pas confondre avec Ludo de Saint Sernin vous propose sa version scolaire du quiet luxury – aucun logo à déplorer hormis le sempiternel double G des boucles de ceinture –, déclinée dans une palette de couleurs douces, du lilas au beige, ambiance Tom Ford 2019, accessoirisée de petits foulard en soie qui glissent sur la peau comme un baiser volé.