Pour la sortie le 7 juin 2024 de FVTVRVM, leur cinquième album studio, Playboy France a pu interroger les trois musiciens qui composent le groupe de rock, d’electro, de rap, de tout ce qu’on veut, Naïve New Beaters. Parole donc à David Boring, Martin Luther B.B. King et Eurobélix !

Playboy France : Vous sortez un nouvel album, FVTVRVM, le 7 juin 2024, et serez également en tournée cette année avec notamment une date à l’Olympia le 26 novembre. J’ai pu l’écouter en avance et tenais d’abord à vous féliciter (coup de cœur personnel pour la dernière chanson du disque, Started as a joke). Il est indéniable que la mélodie est primordiale dans votre approche de la musique : est-ce l’élément qui vous importe le plus au moment de la composition ? Quelle est votre technique de composition : la musique et la ligne de chant avant le texte ? Le contraire ?

David Boring : Merci de nous interviewer. Ça a commencé comme une blague et puis au final c’est pas tant une blague et c’est vrai d’ailleurs que c’est aussi la dernière chanson qu’on joue en live, on l’a jouée deux fois et elle passe très bien en live aussi, sache-le !

Martin Luther B.B. King : Je ne sais pas, les avis divergent sur la question.

David : C’est vrai !

Martin : Moi j’aime bien composer des grilles d’accord peut-être avant de faire une mélodie…

David : Avant, au tout début on se disait : « ça c’est une boucle qui sonne bien » et ensuite Eurobélix disait : « ah oui mais moi c’est la mélodie on s’en fout de la prod… »

Eurobélix : Chacun a ses trucs préférés mais y a pas trop de règles ! Des morceaux ont commencé avec une ligne de basse, d’autres avec une sorte de refrain qu’on chopait d’un autre morceau qu’on avait abandonné…

David : Il y a des bases de morceaux qui donne naissance à deux ou trois morceaux différents…

Martin : On a un petit problème pour faire des structures structurées dès le début.

David : Parfois des gros bouts deviennent des petits bouts, parfois des petits bouts restent des petits bouts et ils n’évoluent plus du tout…

Et donc : au piano à la guitare ou à l’ordinateur ?

Eurobélix : Basse, guitare, synthé, ça dépend…

Martin : On a quand même quasiment toujours la musique qui vient avant la mélodie de chant !

David : Il y a des exceptions !  Parfois j’ai une note de dictaphone qu’on retravaille ! « One way to go », par exemple !

L’album paraît encore plus doux, planant et quelque part pop dans son approche que ce qu’on connaît de vous avec notamment un rapprochement assez évident à faire avec MGMT. Était-ce une ambiance volontaire ou ce qui est sorti de vous ? Et ce groupe a-t-il compté pour vous, notamment plus jeune ?

Martin : Personnellement, MGMT n’a pas vraiment été une influence puisque quand c’est sorti, je pensais que MGMT copiait déjà ouvertement Pink Floyd. J’aime beaucoup MGMT après coup, mais dans le revival du psychédélisme, pour ma part, j’étais plus du côté Tame Impala.

David : Non mais on peut lui donner raison. C’est vrai qu’on exploite peut-être plus de morceaux un peu plus folk, ou un peu plus expérimentaux, dans des fins ou des choses comme ça, du coup qui peuvent faire penser à ça. C’est pas faux !

Martin : Oui mais MGMT c’est surtout des leads de synthé.

David : Oui mais Started as a joke, cette fin par exemple… Ou même Such a waste et The Sun, il y a des petits synthés un peu chelous… Même si pour toi cela ne ressemble pas du tout à MGMT, je comprends qu’il puisse le dire.

Eurobélix : On a peut-être plus expérimenté des trucs sur ce disque. Le disque d’avant, on voulait faire un truc un peu plus pop… et peut-être que du coup refaire des trucs chelous comme on faisait au début de notre carrière, eh bien peut-être rappelle ça.

David : Oui, dans les structures par exemple. Quand je dis expérimental, c’est plus qu’on a laissé des fins un peu plus longues, des intros un peu plus longues.

Martin : Oui mais c’est pas la marque de fabrique de MGMT. Leur premier album emblématique, il y a 3 hits monstrueux, c’est pas le côté expérimental, au contraire c’est formaté ! Nous, c’est pas là-dedans qu’on s’inscrit.

David : C’est peut-être notre album le plus psychédélique alors qu’il ne l’est pas !

Vous revendiquez faire une musique qui mélange l’électro, le rap et le rock, or certains artistes majeurs du circuit français ont eux-mêmes récemment glissés sur cette pente, je trouve notamment que Rising above ou Sailor Way auraient très bien pu être des prods acceptées par Orelsan : suivez-vous son évolution et savez-vous s’il apprécie votre travail dont le sien se rapproche de plus en plus ?

Eurobelix : On a toujours mélangé l’électro, le rap, le rock et peut-être même d’autres trucs. Maintenant, c’est peut-être moins surprenant parce que beaucoup de gens mélangent plein de trucs. Orelsan, je crois qu’on a toujours été fans, moi perso je suis fan de son évolution. Je trouve qu’il évolue très bien. Après, j’avoue que j’ai un peu de mal à voir le rapprochement entre nos prods et les siennes. C’est très flatteur parce que Skread est très fort.

David : Moi je tiens à dire : on avait rencontré Orelsan à un stage de management organisé par une vieille organisation… C’était au tout début de nos carrières respectives. C’était pour apprendre à s’auto-manager. Nous, on était restés les trois jours du stage et lui il avait séché. Il était allé au premier jour et ensuite on ne l’avait plus vu au stage.

Marin : Pour ce qui est de mélanger, j’ai l’impression qu’on serait plus influencés par Gorillaz à la base. Orelsan, moi j’avoue que je préfère plus sa voix et tout que ses prods. Mais là je tiens à citer le nom de Gorillaz dans cette histoire de mélange.

Question chiante mais habituelle, étant moi-même musicien on me l’a posée souvent, mais je vous la pose pour de bonnes raisons et une curiosité sincère : pourquoi le choix de l’anglais ? Est-ce qu’il y a des raisons plus profondes que simplement l’habitude par rapport à la musique qui a pu vous bercer ? Peut-être de la pudeur, une séparation avec la littérature, que sais-je ?

David : Moi, ayant grandi aux États-Unis, je trouve déjà que c’était plus simple et que la musicalité de l’anglais est beaucoup plus musicale que la musicalité du français qui est moins musicale.

Vous qui avez une musique électronique et aussi une esthétique toujours très imagée, colorée, notamment dans votre dernier clip, que pensez-vous des avancées de l’IA en terme et de vidéos et de musiques ? Est-ce que ça vous excite ? Vous fait peur ?

Martin : Moi, j’avoue que si je devais choisir entre est-ce que ça m’excite ou est-ce que ça me fait peur, je pense que ça me fait plus peur. J’ai l’impression que l’IA ça serait super pour faire des trucs chiants comme le ménage ou la comptabilité, mais pour faire des trucs cools et créatifs comme du dessin ou de la musique, ben je pense que c’est un peu dommage. Je comprends le délire par exemple des mineurs de charbon du nord de la France, quand il n’y avait plus de charbon, ils n’avaient plus de boulot, mais c’était un boulot, et un peu relou, même si on peut s’accomplir personnellement dedans. Là, en l’occurrence, ça risque d’être une belle connerie et tout ça pour le profit d’un petit nombre.

David : Je tiens quand même à dire qu’à la base, on avait des idées sur la pochette de l’album, par exemple, et c’est vrai qu’on s’était fait des petits tests. Et Martin en particulier ! C’était genre : et si on faisait une pochette en mode gréco-romain, nous trois, avec l’IA, on avait fait des tests de ce que ça pourrait rendre. Aussi, quand on a commencé les recherches sur le dernier clip, Martin m’a mis en référence un clip avec une IA…

Martin : Effectivement, et ça on le voit parce que je fais pas mal de graphisme en ce moment, et donc je me promène sur MidJourney et compagnie, et c’est vrai qu’il y a un effet de surprise incroyable, on se dit que c’est pas possible, on se demande comment ça marche… Mais en fait, s’il y a bien un truc qui n’est pas vraiment intelligent, en tout cas pour le moment, c’est l’IA. C’est juste du traitement de données, de masques…

David : (rires) On s’étale sur la question, mais c’est intéressant !

Eurobélix : Et je n’ai encore rien dit alors que croyez-moi, j’ai mon petit avis sur la question !

Martin : Quand tu veux faire des trucs très précis, c’est compliqué, et par exemple ce dont parle David c’était une clip de Flavien Berger, très intéressant, avec des transitions entre les plans, des métamorphoses, sauf que ça fait longtemps et maintenant l’effet il est poncé et déjà rincé.

Eurobélix : Il y a longtemps Sony faisait un truc d’intelligence artificielle, ils m’avaient invité à voir un logiciel où on pouvait rentrer des mélodies. Ce qui en ressortait n’était vraiment pas ouf. Par contre, j’ai un pote qui m’a montré récemment un truc d’IA, et en fait tu commandes par exemple une chanson en espagnol sur des fauteuils en plastique dehors, avec son de guimbarde, tu mets ce que tu veux comme descriptif et en 30 secondes, ça produit deux ou trois morceaux assez impressionnants avec des mélodies cools. Ça évolue très bien… Et là, vu qu’on est avec Playboy, je pense aussi que dans le domaine du sexe, ça va changer énormément de choses, avec les petites amies artificielles…

David : C’est vrai ! Moi j’ai un pote qui a essayé et il m’a dit que c’était génial…

Votre musique est très travaillée en studio et adaptée aussi aux environnements où l’écoute est la plus clean : cinéma, pubs, etc. À ce stade de votre carrière, préférez-vous le silence et la recherche du studio ou la folie de la scène ? Cherchez-vous à reproduire votre son sur scène ou à en avoir une sorte de « deuxième » ?

Martin : Ce sont vraiment deux mondes différents. De fait, en studio on compose et on produit à trois mais sur scène on est entourés d’autres musiciens, notamment une section rythmique humaine qui fait bien son boulot et par définition eh bien ça ne fait pas le même son qu’en studio. Ça fait un truc plus live et puis c’est très bien comme ça parce que ça offre une relecture des morceaux que ça soit en production ou même en arrangements qu’on est obligés un peu de simplifier parce que les besoins live ne sont pas exactement les mêmes.

Eurobélix : C’est très différent. Le live, c’est surtout de l’énergie et le studio tu fais marcher un peu plus tes méninges ! Tu crées donc c’est un peu différent !

Martin :  Le live, c’est de la restitution finalement donc c’est pas du tout le même exercice. Lequel je préfère ? Les deux !

David : Moi aussi !

Eurobélix : Moi, le studio !

« Ye Kou Si Kuo » est très originale : d’où viennent ces chants qui semblent africains ou tribaux ? C’est l’occasion aussi de poser une question sur la guitare : on entend sur cette chanson une piste très claire, à la Get Lucky de Daft Punk, mais dans la guitare rock traditionnelle a disparu exponentiellement des ondes ces dernières années, et dans votre disque elle se fait discrète aussi : que pensez-vous de cette évolution ? Comment adaptez-vous cet instrument mythique ?

David Boring :  C’est un featuring avec un groupe, un orchestre béninois, composé exclusivement de filles, qui s’appelle le Star Feminine Band. Je les ai découvertes parce que je faisais genre jury d’une sorte de festival de nouveaux groupes et y avait 22 nouveaux groupes et c’était mon coup de cœur. Je crois que c’est le seul truc où je me suis dit : « Waouh, c’est excellent, c’est kiffant ». Donc on les a contactées et on a pu faire ce featuring grâce à leur label Born Bad Records. C’est un super featuring.

Martin : Par rapport à la guitare… Il y a effectivement eu un avant et un après Get Lucky, qu’on pourrait quand même attribuer au génie de Nile Rogers. À partir de ce moment-là, tout le monde a effectivement ajouté des cocottes funky dans tous les sens, dans tous les morceaux, et on n’a pas fait exception à la règle. J’’avoue que je suis un guitariste, on va dire d’origine plutôt métal et rock, mais j’ai moi aussi succombé un peu au chant des sirènes de la cocotte. Je regrette fortement que la guitare rock traditionnelle ait disparu des ondes, mais en revanche il y a quand même une scène indé, qui est plus vivace que jamais.

David Boring : Au début de la compo de l’album FVTVRVM, tu disais : « C’est nul, maintenant on entend plus les guitares… » Pourtant il y en a pas mal dans l’album !

Martin : Pour rentrer dans les détails, il se trouve qu’avant on mettait beaucoup de guitares à jouer en même temps ce qui est embêtant puisque comme on aime bien faire du live où on ne triche pas trop avec le public… Comme il n’y a qu’un guitariste sur scène, pour jouer les cinq guitares en même temps, il faudrait en mettre quatre dans les bandes. Il y a donc un choix au niveau du studio, des arrangements et de la composition pour simplifier chaque partie instrumentale, pour que ce soit pas non plus le jour et la nuit entre ce que tu t’entends sur la version studio et en live.

Dream On : est-ce un hommage à Aerosmith ?

David : Non, en fait ce nom est une référence à la série Dream On sur Canal Jimmy. Une série qui passait il y a à peu près 38 ans et qui était hyper bien. Est-ce que le morceau ressemble un peu à de l’Aerosmith, Martin ?

Martin : Alors pas du tout. C’est un nouveau son qu’on n’a pas trop pu entendre sur les albums précédents. Mais qui sommes-nous pour juger de notre musique ? On laissera ce point-là au public.

David Boring : On peut faire un big up à Aerosmith quand même, pour avoir mélangé le rock et le rap, c’est quand même eux les preums, ou presque.

On vous renvoie souvent (parce que les journalistes se contente de lire Wikipedia) à vos propos sur Tom Cruise ou Richard Branson comme inspirations, mais ces citations datent : avez-vous de nouvelles références de la pop culture qui ont été primordiales en vous pendant l’écriture de ce disque ?

David : C’est vrai qu’Eurobélix disait justement que ça faisait longtemps qu’on n’avait pas actualisé notre Wikipedia. Je lui ai rétorqué qu’on ne peut pas nous-mêmes actualiser notre Wikipedia et là il me rétorque que si, on peut quand même dire des trucs, mais il faut des références, des articles… Je trouve toujours ça marrant de faire référence à Tom Cruise et Richard Branson. C’est quand même le premier entrepreneur qui voulait aller dans l’espace, on peut y voir une sorte d’inspiration pour Elon Musk par exemple… Des icônes plus actuelles, je sais que j’écoutais beaucoup Dua Lipa récemment, que je kiffe de fou, mais c’est pas forcément une influence sur cet album. Mais c’est une référence pop culture, c’est ce que j’avais à dire.

Eurobélix : Moi j’adore la pop, la pop culture moins même si j’ai bien kiffé la série « Succession » !

David : Mais tu ne l’as pas regardée pendant la conception du disque, si ?

Eurobélix : Non, en effet. (rires)

Puisque nous sommes sur Playboy : quid de la sexualité ? Est-ce un moteur qui existe pendant votre processus créatif ? Et à l’inverse, considérez-vous votre musique comme sexy ?

Eurobélix : J’ai jamais vu le rapport entre la musique et le sexe.

David Boring : C’est vrai, moi j’arrive pas à faire du sexe quand il y a de la musique, ça me coupe…

Eurobélix : Là, c’est toi qui me coupes. Mais par exemple, les musiques « sexy », pour faire du sexe, c’est le genre de truc qui me la coupe vraiment. 

Martin Luther B.B. King : Les vieux clichés genre Barry White, mais peut-être que c’est pas notre époque. On est vieux mais pas tant que ça.

Eurobélix : Non mais même, le côté de la musique un peu sexy… Sur le papier, c’est quoi ? Le R&B et tout ?

David Boring : Ça dépend. Tu peux avoir d’autres musiques qui, pour toi, évoquent le sexe. C’est pas que le R&B.

Eurobélix : En tout cas, pour moi, dans le processus créatif, ça n’a vraiment aucun rapport.

Martin Luther B.B. King : Ceci étant dit, tu peux avoir une rythmique, un assemblage basse / batterie un peu sexy. Quand c’est un peu rampant, que ça donne envie d’onduler, de groover…

Eurobelix : Déjà, si ça donne envie de danser, c’est un peu ça peut-être.

Martin Luther B.B. King : Mais est-ce qu’on se dit : « Là, on va faire une chanson sexy ? » Je ne crois pas.

David Boring : Je dirais que vu que notre musique est un peu dansante, j’espère qu’elle est un peu sexy !

À propos du chant : avez-vous le sentiment de chanter différent avec les années ? Et si oui, comment pensez-vous à ce travail de la voix votre carrière avançant ? J’entends par exemple sur Julian Casablancas sur My Precious Jewel – ce qui est un grand compliment !

David : C’est vrai que quand on grandit, bah déjà la voix elle évolue, et c’est normal que ça évolue, donc peut-être que ça évolue en fonction des albums aussi. Il y a eu des différences, par exemple, c’est vrai que sur les premiers albums, je m’aventure moins dans des trucs chantés, y avait peut-être un peu plus de rap. Troisième album vu que c’est un album de rupture sentimentale, de triple rupture sentimentale, y avait peut-être plus de chansons un peu plus « braillées », un peu plus gueulées. Je m’étais fait mal à la voix en chantant ces trucs, et puis même en live, je m’aperçois que les morceaux du troisième album, c’est ceux qui font le plus mal à la gorge. Quatrième album, c’est vrai qu’il y a eu des trucs un petit peu plus, avec une sorte de voix suave, un peu grave, comme dans Holding Love, pour me faciliter la voix. Dans le cinquième, ça « croone » un peu plus, peut-être.

Martin : My Precious Jewel, elle me touche particulièrement. Plus que Julian Casablancas, je dirais un petit côté Pete Doherty, moi.

David : Ah ou l’autre des Arctic Monkeys, comment il s’appelle ?

Martin : Alex Turner ! Déjà sur la dernière chanson du quatrième album, on m’avait dit qu’il y avait une ressemblance donc c’est visé juste. Enfin, à côté, mais juste. Et puis on adore Julian Casablancas.

Vous avez mis 5 ans, si je ne me trompe pas, à sortir de nouvel opus : comment le placez-vous sur votre parcours ?

Martin : J’aimerais revenir quand même sur cette théorie des nombres pairs et impairs. Notre premier album, ça s’est plutôt bien passé. Ensuite il y a eu un succès mitigé sur le deuxième. Le troisième, on est revenus en force, notamment grâce à Heal Tomorrow. Le quatrième, bah on s’est pris le COVID en pleine pleine tronche, donc c’est peut-être pour ça qu’on a mis un petit peu de temps entre le quatrième et le cinquième. Le cinquième devrait donc ouvrir les portes du succès.

David : Les retours que j’ai, on me dit que le cinquième est le plus proche de Wallace, c’est-à-dire le cinquième, c’est le plus proche de notre premier album.

Eurobelix : Je pense que c’est un album plus libre que les précédents, parce qu’on n’avait pas trop d’enjeu, on s’en battait un peu les reins. Je pense que ça se ressent un peu dans le disque et du coup, forcément, il ressemble au premier. On avait aucun enjeu non plus quand on a fait notre premier album. On s’était pas trop entourés, avec plein de gens dans l’étape de production, et là c’est à peu près la même chose. C’est des moments où on se retrouve que tous les trois, pour la plus grosse partie de la création des chansons, et peut-être donc que c’est ça qui est synonyme de succès pour l’avenir.

Un dernier mot ?

David Boring : Merci pour ce cette interview. Vive FVTVRVM (sortie le 7 juin) et venez à l’Olympia le 26 novembre. C’est dans longtemps mais ça veut pas dire qu’on n’y viendra pas !

Martin Luther B.B. King : Et du coup, tu fais le shooting pour la couverture de Playboy ?

David Boring : Voilà, si on pouvait faire la couv’ de Playboy… On va faire des pompes tout cet été, on va bien se « shaper », et je pense que ça peut éventuellement le faire. Éventuellement…

Entretien par David Vesper, rédacteur en chef de Playboy France.