Jackie est une modèle et actrice américaine. Quand elle n’est pas occupée à peindre ou recueillir les petits chats qui viennent la surprendre dans son jardin de Staten Island (à découvrir sur son Instagram), elle parcourt le monde. Découvrez-la aujourd’hui sous les rayons du soleil de Tulum :



Playboy France : Peux-tu nous dire qui tu es ? Que dirais-tu à un étranger si tu voulais qu’il sache tout de toi ?
Je suis née et j’ai grandi à Staten Island, dans l’État de New York, au sein d’une famille italienne. Mes parents, très libres d’esprit, m’ont toujours encouragée à nourrir ma fibre artistique. Je me considère comme une artiste dans l’âme : j’aime peindre, lire, mais surtout regarder des films. Le voyage en solitaire fait aussi partie de ma vie : j’ai déjà exploré neuf pays seule. J’ai étudié l’art dramatique, le yoga, le tantra, notamment à l’étranger, et je suis toujours animée par le désir de me plonger dans des environnements inconnus.
Comment as-tu commencé le mannequinat ?
J’ai suivi un programme de théâtre à l’université, tout en m’intéressant parallèlement au mannequinat. J’ai toujours remarqué que les actrices que j’admirais posaient pour de grands magazines : les deux disciplines me semblaient intimement liées. J’ai d’abord fait quelques shootings collaboratifs à New York et à Brooklyn pour constituer mon portfolio. L’un de mes premiers contrats professionnels a été pour Maxim Magazine, j’avais 18 ans — et ce fut une révélation. J’ai su que je voulais continuer.





Que ressens-tu à propos de la sexualité et de ton propre corps ?
En matière de sexualité, j’aime explorer les recoins de mon esprit, vivre mes fantasmes plutôt que de me contenter de les rêver. Le sexe, à mes yeux, ne se limite ni au plaisir ni à la reproduction : c’est une forme de transparence totale avec l’autre, essentielle à l’épanouissement personnel. Je ne vais pas mentir : je suis parfois une chercheuse de plaisir, mais cela me nourrit, m’inspire, alimente mon travail comme ma vie quotidienne. Pour moi, profiter pleinement de ma sexualité implique d’aimer mon corps et de me sentir désirable — une sensation qui ne se réduit pas aux seuls attributs physiques.
Pourquoi as-tu voulu faire partie de la famille Playboy ?
Playboy a toujours compté pour moi, dès mon plus jeune âge. Ce média a ouvert la voie à la liberté d’expression, et les femmes qu’il mettait en lumière m’ont toujours semblé puissantes. Je ne vois pas systématiquement la nudité comme quelque chose de sexuel : c’est de l’art, c’est la nature, c’est une source de fierté. Playboy offre aux femmes l’opportunité d’exprimer cela sans être jugées. Je suis profondément reconnaissante que Playboy existe — faire partie de cette famille n’est pas seulement un honneur, c’est l’un de mes rêves devenus réalité.



Quelles sont tes inspirations dans l’art et dans la vie ?
Mon peintre préféré est Gustav Klimt. Je suis tombée amoureuse de son œuvre dans mon enfance — ma mère m’avait déjà emmenée dans tous les musées de New York avant mes huit ans. Je puise aussi beaucoup d’inspiration chez des cinéastes comme Quentin Tarantino ou Martin Scorsese. Leur manière de transposer les récits humains à l’écran m’émerveille. Mais l’inspiration surgit aussi des choses les plus anodines, des inconnus croisés une seule fois et que je ne reverrai jamais. C’est un flux constant, imprévisible.
Comment vois-tu ton avenir pour cette année et celles à venir ?
Je suis actuellement en pré-production d’un film de mafia tourné à Brooklyn. Cela fait un an que j’y travaille, et je suis impatiente de le voir prendre forme. Je continue à auditionner, à tourner dès que l’occasion se présente — cela nourrit littéralement mon âme. J’aimerais aussi faire davantage de shootings à l’étranger, notamment en Europe et en Asie.
Qu’est-ce qui compte le plus pour toi dans la vie ?
L’art. L’art est toujours la réponse. Peu importe le médium, mais je rêve de jouer dans des films. Des films qui inspirent, qui réconfortent, qui offrent à d’autres ce que le cinéma m’offre à moi : une main tendue. À travers mes personnages, mes expressions, je veux faire résonner l’expérience humaine — et permettre à chacun de se sentir un peu moins seul.



PHOTOGRAPHIE : James Felix Raw
