Festival de playmates ! Aujourd’hui, nous vous présentons Meggie. Alors elle, c’est la psychologue de la bande ! Et pas seulement parce qu’elle est curieuse, adorable et intelligente, mais parce que lorsqu’elle en a marre d’être une bombe sur des photos sensuelles ou artistiques, madame est carrément psy. C’est son métier ! Eh ouais, les mecs, vous prenez rendez-vous ? Mais à Playboy, nous faisons tout à l’envers, c’est-à-dire à l’endroit, et c’est Meg qui va s’allonger sur le divan pour nous montrer son corps et son âme. Meg vous réserve bien d’autres surprises encore…

Playboy France : Peux-tu nous dire qui tu es ? Que dirais-tu à un étranger si tu voulais qu’il sache tout de toi (tes goûts, tes loisirs, ta personnalité, ta localisation, ton âge, tout ce que tu veux partager) ?

Meg : Je m’appelle Meggie, un prénom inspiré de l’actrice du vieux film « Les oiseaux se cachent pour mourir ». Effectivement, je peux être si perchée que personne ne serait étonné que je vienne de leur monde. J’habite à Paris, mais je suis originaire d’Auvergne, ce qui me donne un air de fille issue de « La petite maison dans la prairie » dans mon style vestimentaire. J’adore la mode, surtout celle des années 70 et 80. J’aime les silhouettes très structurées, les looks flamboyants, et la liberté dans le mouvement comme dans le vêtement. Le vintage est une passion pour moi ; j’adore les brocantes et les vide-greniers, me laisser emporter par le hasard des rencontres et des objets. Je suis psychologue à mi-temps et modèle vivant et photo le reste du temps. Je trouve un équilibre entre ce monde parfois vertigineux qu’est la psyché des gens et le côté plus léger et amusant du métier de modèle. Autre point important, je suis maman.

Comment es-tu entrée dans le mannequinat et surtout dans le mannequinat érotique ou sensuel ?

J’ai commencé à faire des photos à Clermont-Ferrand à côté de mes études. Puis, quand je suis montée à Paris pour poursuivre mes études, j’ai intégré une agence. J’étais mannequin cabine, je travaillais pour des petites marques de créateurs ou de cosmétiques. Cependant, un bouleversement hormonal m’a ravagé le visage avec de l’acné, alors j’ai tout arrêté, pensant avoir fermé la porte pour toujours. Ce n’est que récemment que je m’y suis remise, forte des épreuves traversées et plus assurée dans ma sensualité et ma féminité. Je travaille aussi beaucoup comme modèle vivant dans des ateliers d’art pour de la peinture ou du dessin, un univers généralement assez académique et non sexualisé. Poser est thérapeutique et méditatif pour moi. Travailler avec des plasticiens et des photographes m’a permis d’enrichir mon univers intérieur et de mieux comprendre que tout n’est pas une question de forme, mais de lumière, d’ombre et d’âme.

Que ressens-tu à propos de la sexualité et de ton propre corps ?

Depuis très jeune, j’ai eu une fascination pour le corps et la sensualité. Je cherchais des mots crus dans le dictionnaire, j’initiais mes amies à des jeux pas très catholiques et je leur montrais des magazines que j’avais secrètement trouvés. Elles s’en souviennent encore :’) Je crois que j’ai toujours eu un rapport assez décomplexé à mon corps, sans vraiment de pudeur. J’adore être nue, libre, que ce soit dans la nature ou chez moi. Ce rapport décomplexé à l’expérience et à la sensualité m’a valu beaucoup de méchanceté à l’adolescence, notamment parce que c’était l’époque des premiers envois de nudes, et les miens avaient été divulgués à mon insu. J’étais accablée de honte. Depuis, je ne veux plus jamais ressentir ça. Faire des photos considérées comme « osées » et les assumer pleinement est une forme de revanche pour l’adolescente honteuse que j’étais, qui ne demandait qu’à vivre et vibrer. Et cette adolescente existera en moi jusqu’à ce que je devienne Mamie Meggie, je crois :’)

Pourquoi as-tu voulu devenir membre de la famille Playboy ?

Parce que c’est iconique et que j’aime faire partie des choses qui le sont ! J’aime le fait qu’il y ait des critiques culturelles, des interviews et que ce soit un magazine emblématique qui a souvent mis un coup de pied dans la fourmilière (et fait fourmiller les sens au pas-sage). Il m’arrive parfois de faire des shootings très conventionnels pour des marques qui n’aiment pas être associées à quelque chose de sulfureux. J’avais cette crainte d’être « catégorisée », mais en fait, j’aime l’idée d’être hors piste. Comme les personnes qui renvoient au statut de maman, comme si une fois l’enfant né, la dimension érotique de la femme devait être gommée. Personnellement, quand je découvre des photos caliente de la jeunesse de membres de ma famille ou de mon entourage, j’ai toujours été amusée et assez fière de les voir ainsi.

Quelles sont tes inspirations dans l’art et dans la vie ? Parce que tu as l’air d’une artiste pour moi.

J’adore Dalida, et Brassens pour ses textes et son humour. Les créatrices Iris van Herpen et Schiaparelli parce qu’elles n’ont pas peur d’une féminité extravagante, qu’il y a une dimension philosophique dans leur univers, et que c’est un mix entre couture, sculpture et nature. Sinon, je peins beaucoup de corps et de visages avec des couleurs chatoyantes et j’ai toujours des petits carnets d’écriture avec moi 

As-tu d’autres projets en parallèle ?

J’aimerais m’expatrier avec ma petite famille parce que j’ai toujours une grande soif d’aventure et de découverte. J’ai aussi des projets d’écriture ; les histoires de vie que je croise dans mon métier de psy et les bribes que je vis en tant que modèle m’inspirent beaucoup.

Quels sont tes rêves aujourd’hui ?

Mon rêve est de transmettre à mon fils ce goût de la liberté, toujours de la foi dans l’adversité, et de continuer à vivre des fragments de vie poétiques, sexy et décalés ! Je suis quelqu’un qui bouillonne d’idées, mais sans trop arriver à les canaliser (on m’a récemment diagnostiqué un trouble de l’attention). C’est aussi un de mes objectifs – plutôt que rêve – d’arriver à dompter ces symptômes et d’acquérir des compétences techniques (et donc la concentration ) pour réaliser les choses que j’ai en tête. Et Dieu sait qu’il y en a :’).