Tina, c’est une jeune femme de 19 ans aux origines originales et à la peau aussi lisse et pure que son esprit est complexe et déjà tellement alambiqué de belles questions pour son âge. Nous avons eu la chance de la photographier au club qui nous sert souvent de QG, le Black Cat, et comme nous en avons l’habitude, nous lui donnons également la parole sur notre site. Vous serez étonnés par Tina, par sa façon de poser, son courage, son langage, son regard et, il faut bien le dire, derrière l’innocence et la fougue, son pouvoir érotique. Nous mettons en avant des modèles professionnelles, des danseuses, des artistes, mais nous mettons aussi en avant des âmes singulières, rares, qui n’entrent pas dans ces tiroirs sensuels, et Tina est l’une de ces petites fantaisies miraculeuses. Voyez !

Comment pourrais-tu parler de toi et de ton art, et te présenter, si tu avais carte blanche ?

Tout d’abord, je suis indissociable de mon art, que ce soit la photographie en tant que modèle, les discours que j’écris pour divers concours d’éloquence ou encore les peintures abstraites que j’expose occasionnellement. Je me décris, le plus objectivement possible, comme une jeune femme plus ou moins cultivée, notamment en littérature classique, philosophie, politique, cinéma, arts plastiques et ce qui touche au domaine socio-économique, l’une de mes passions, à contrario des monde de la musique, du sport, des mathématiques dans leur intégralité ou encore de l’esthétique, dans lesquels je suis ignare… En bref, mon art est indissociable de mon être et se diversifie au fur et à mesure que je prends en âge.

As-tu des passions ? Te sens-tu connectée à d’autres artistes (inspirations, etc.), et si oui, lesquels ?

Comme dit précédemment, je ressens une forte attraction pour ce qui touche au domaine socio-économique (les conséquences de l’étiquetage/stigmatisation de certains groupes sociaux, la ségrégation sociale et spatiale en métropole, l’inflation en Europe, la socialisation différenciée entre filles et garçons, et tant d’autres sujets !). Aussi, la politique (interne, surtout) et la philosophie (Socrate et ses disciples comme Aristote, Marc-Aurèle, Cicéron, Sénèque, Margaret Mead, Eguel, Shoppenhauer, Simone Weil, plus au moins Sartre…) sont mes meilleures amies. Elles me tiennent compagnie dans les moments d’incertitude ou de vide, et j’en suis bien aise. De ce fait, je me sens en quelque sorte connectée à tous ces philosophes, toutes ces philosophies. Ils et elles sont mes inspirations au quotidien.

Que souhaites-tu devenir ? Modèle ? Autre chose ?

Honnêtement, je souhaite être conseillère funéraire. C’est assez singulier, je le reconnais. Être modèle est pour moi une passion, une sorte de divertissement. Si cela m’ouvre plus de portes, tant mieux et je me lance, sinon, je ne me prends pas la tête avec cela.

Tu sembles très à l’aise avec la sexualité ou ton propre corps : est-ce une partie importante de ton processus créatif et de ta vie ?

Quant au sujet de la sexualité et du corps, de mon corps, disons que j’ai une vision assez particulière et simpliste. La sexualité, selon moi, et toutes ses sous-catégories comme les fantasmes, le langage érotique, les tenues pin-up, la désir féminin et masculin, ont été trop souvent censurées par les sociétés qui se sont succédées. Tout comme dans le roman « Supplément au Voyage de Bougainville » de Diderot qui parle très précisément de cette censure occidentale de la sexualité, des passions, du désir des deux sexes, je maintiens un point de vue très « Hérodote », très objectif avec le plus de recul possible. En clair, les représentations de la sexualité, du corps, ou même des affects changent en fonction de tant d’époques et de continents qu’il serait bien malheureux de se compliquer l’esprit à avoir honte de soi, de ne pas être à l’aise, ou pire, de se soumettre à l’approbation sociale. Donc oui, je suis très à l’aise avec mon corps, ma vie sexuelle saine et réfléchie. 

Pourquoi ce désir de collaborer avec Playboy ?

Playboy est une opportunité, dans le sens où tout ce qui s’offre à moi est une opportunité. J’ai rapidement commencé mon premier shooting et j’en prévois d’autres. Tout s’est très bien passé, tout est bienveillant, professionnel, contrairement à d’autres endroits, parfois plus populaires mais bien plus malsains. J’adhère aux valeurs de Playboy et à son image, ce qu’elle représente. Pas de pornographie, de vulgarité, de concurrence féminine, juste du sensuel, de l’élégance et de la bienveillance totale.