Toujours à côté de la plaque… Pour les conservateurs américains, le veau d’or nouveau est arrivé, en la personne de Sydney Sweeney et ses pis de vache normande ! Cheval de Troie sans le vouloir de la meute antiwoke, le corps de la très mignonne Sydney serait synonyme de l’apocalypse du wokisme, sous prétexte qu’elle porte des décolletés. La jolie Sweeney serait la preuve d’un retour à la vraie body positivity, celle qui embrasse une idée de la féminité qui ne s’excuse pas d’être sexy. N’importe quoi ! On ne peut pas dire qu’on soit inondé de photos d’Elliott Page torse nu à longueur de journée… Depuis son apparition à Saturday Night Live, c’est un vrai déchaînement, comme si l’obsession pour les blondes à gros seins avait subitement disparu depuis la fin d’Alerte à Malibu. Évidemment qu’il s’agit du canon de beauté universel ultime ! De Marilyn et Jayne Mansfield à Scarlett Johansson en passant par Kim Basinger et Blake Lively, on ne peut pas dire que le genre n’ait jamais été en manque de représentantes ou qu’il soit un jour passé de mode, voire mis au ban de la société. Il n’y a rien de révolutionnaire ou de transgressif dans son apparence, au contraire. Le nouveau film de l’actrice, qu’on avait découverte dans Euphoria, s’intitule Immaculate. Avec ses accents blasphématoires, il commence à déplaire aux plus fervents de ses nouveaux fans chrétiens, qui ne trouveront certainement pas mieux que de suggérer la traite de sa paire démoniaque pour l’exorciser.